C’est la rentrée !
En ces jours, chacun de nous reprend ses activités ordinaires. Chacun de nous retrouve ses habitudes. Pour les uns, c’est le travail, pour d’autres, c’est l’école. Pour tous, tout semble redémarrer après la pause estivale qui nous a tenu éloignés les uns des autres. Et même si nous ne sommes partis cet été, l’ambiance de ce temps-ci est au « redémarrage ».
Nous pourrions faire de ce temps un simple moment de l’année comme un autre, sans relief particulier, par lequel il nous faut passer. Nous pourrions nous approprier les propos de Qohélet :
« Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel : Un temps pour donner la vie, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher ; (…) Un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour gémir, et un temps pour danser » (Qo. 3, 1-3).
Nous pourrions ainsi compléter la litanie de Qohélet nous disant : Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel : Un temps pour partir, et un temps pour revenir. Et peut-être ajouter : « Vanité des vanités ; tout est vanité » (Qo. 1, 1).
Or, je pense que nous ne pouvons en rester là. Il nous faut voir plus loin. Il nous faut voir plus haut. Car, chaque rentrée constitue ce que les Pères du Second Concile de Vatican appelaient : un signe des temps.
Et avec eux, il convient de nous redire que « L’Eglise a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à lumière de l’Evangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et leurs relations réciproques. » (G.S. 4, 1)
Voici qu’une nouvelle fois cette année, nous sommes invités à recevoir ce temps-ci comme un signe des temps. Ce temps de rentrée ne peut-il pas constituer pour chacun de nous et pour tous un don qui nous ait fait pour donner du sens à nos vies d’hommes et de femmes vivant à Ormesson. Dans ce temps-ci, nous voilà inviter à déchiffrer, dans l’actualité de nos vies, les signes du Royaume que Dieu a déjà jeté en terre. Pour cela, le Seigneur lui-même, comme avec les disciples d’Emmaüs, devient notre compagnon de route. Lui seul peut nous aider à discerner les signes des temps comme autant de signes d’Espérance pour les hommes et les femmes de ce temps.
Pour cela, reprenons la route des disciples. Devenons ensemble Chercheurs d’Espérance. Osons nommer les signes du Royaume.
Père Jean-Luc VEDRINE